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Les points clés de notre événement « Bridging the Seas »

01/12/2025

Notre conférence « Bridging the Seas », organisée à Varna le 19 novembre 2025 a mis en lumière la puissance de la coopération transnationale et ses perspectives d’évolution devant plus de 100 participants.

Lors des trois tables rondes, des intervenants principalement issus d’Europe de l’Est ont illustré comment le programme Interreg Euro-MED transforme les défis communs de la Méditerranée en solutions concrètes. Ils ont aussi montré son rôle dans le renforcement des compétences des acteurs locaux et dans la concrétisation des objectifs de l’Union européenne sur le terrain.

De l’impact local au leadership régional : le pouvoir de la coopération

Le programme Interreg Euro-MED ne se limite pas à un simple outil de financement. Il promeut activement une culture de partenariat transnational entre des organisations variées (autorités locales, universités, secteur privé, organisations non lucratives, etc.), confrontées à des enjeux communs.

Desislava Georgieva, représentant le ministère bulgare du Développement régional et des Travaux publics, a ouvert l’événement en soulignant la qualité des solutions apportées par les projets Interreg Euro-MED dans la vie quotidienne des citoyens. Tout au long de la journée, les échanges ont porté sur des réussites concrètes : gestion des incendies de forêt, tourisme durable, gestion des déchets et de l’eau, ou encore économie circulaire.

Pour les intervenants, ces exemples de réussite sont des leviers puissants pour aider les autorités nationales à promouvoir la participation au Programme, notamment parmi les organisations et entreprises locales. « Accueillir de nouveaux partenaires est une opportunité que nous devons toujours saisir », a déclaré Curzio Cervelli, responsable du Secrétariat Conjoint du Programme Interreg Euro-MED. Un défi persiste cependant : rendre cette coopération attrayante non seulement pour les acteurs publics, mais aussi pour les acteurs privés, afin que tous puissent en tirer des bénéfices concrets.

Les participants ont insisté sur le rôle clé du programme pour les pays IPA — Albanie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro et Macédoine du Nord — bénéficiaires de l’instrument d’aide de préadhésion de l’UE. Marko Opančar, de l’autorité nationale croate, a relevé qu’« en quinze ans, ces pays sont passés du statut de “pouvant être inclus” à celui de “devant être inclus” dans les partenariats », reflétant leur montée en compétences et en confiance.

L’un des atouts majeurs de cette collaboration réside dans la perspective à sept ans offerte par les programmes Interreg. Ce cadre permet aux partenaires locaux d’acquérir de l’expérience et de consolider leurs partenariats transnationaux. Pour les pays IPA, c’est une opportunité unique de renforcer leurs capacités et de prouver leur valeur en tant que partenaires à part entière. Les témoignages du Monténégro (qui compte deux partenaires chef de file de projets), de la Macédoine du Nord et de la Bosnie-Herzégovine ont confirmé cet engagement croissant.

Synergies en action : stratégies macrorégionales et Interreg Euro-MED

Tandis que le programme Interreg Euro-MED encourage l’action de terrain via des projets concrets, les stratégies macrorégionales — comme celles du Danube (EUSDR) ou de la région adriatique-ionienne (EUSAIR) — fournissent le cadre politique pour les amplifier.

Leur rôle dans la facilitation de la collaboration a été au cœur des débats. « Les stratégies macrorégionales permettent aux autorités nationales de définir comment elles entendent travailler au-delà du cadre septennal des programmes Interreg », a expliqué Gilles Kittel (Commission européenne, DG REGIO).

La complémentarité est évidente : les programmes Interreg créent sur sept ans des écosystèmes durables pour les projets et les acteurs locaux, tandis que les stratégies macrorégionales assurent l’alignement de ces efforts sur les objectifs régionaux et européens. « Ces stratégies s’appuient sur des programmes comme Interreg pour concrétiser leurs visions », a précisé Robert Lichtner, coordinateur au Danube Strategy Point (EUSDR). « Il s’agit de ce que chacun peut apporter et de ce que l’on peut accomplir ensemble. »

L’événement a aussi exploré comment ces stratégies et programmes pourraient mieux collaborer pour intégrer leurs résultats dans les pratiques des grands Fonds européens, comme le FEDER ou Horizon Europe. Une telle intégration accroît les chances que les solutions innovantes testées via Interreg deviennent des pratiques courantes, adoptées par un plus grand nombre de territoires car soutenues par ces Fonds.

Des initiatives comme les Action Labs de l’EUSAIR (réunissant 12 autorités de gestion) ou le Mécanisme Multiprogramme Méditerranéen (regroupant 9 Programmes Interreg) vont dans ce sens.

Enfin, les discussions ont souligné la nécessité d’explorer de nouveaux instruments pour relever les défis spécifiques à la Méditerranée, qu’il s’agisse de clusters thématiques, de coopération multi-niveaux ou de mécanismes de financement innovants. « Nous devons oser tester de nouveaux outils au bénéfice de nos régions et de nos citoyens », a conclu Desislava Georgieva à l’issue de la deuxième table ronde.

Une approche proactive qui garantit que le Programme reste adaptable, inclusif et réactif aux besoins évolutifs de ses parties prenantes.

La conversation se poursuit : écoutez nos intervenants !

Pour approfondir ces échanges, découvrez nos interviews exclusives (en anglais) avec les principaux intervenants des tables rondes ainsi que des supports de présentation diffusés lors de l’événement.